La Wehrmacht poursuit son offensive aux Pays-Bas, dont les lignes de défense sont submergées et franchies. La situation de l’armée hollandaise est désespérée, et les Alliés n’ont plus les moyens de lui apporter un quelconque soutient. Le pays va capituler en cours de journée, à l’exception de la partie située le plus à l’ouest, ou les troupes continuent le combat aux cotés des Français.
L’armée belge achève son retrait derrière la Dyle laissant la 7e armée en pointe. Menacée sur ses deux ailes, celle-ci doit retraiter et se positionner défensivement sur les iles des boucles de l’Escaut et sur le secteur d’Anvers, ou son aile droite est au contact des belges, installés sur une ligne située entre Anvers et Louvain.
Les Allemands arrivent au contact du B.E.F. et attaquent le corps de cavalerie français dans la région de Perwez. Les cavaliers doivent se replier en partie derrière la position de Gembloux, ou la 1re armée achève d’installer son infanterie. Mais la situation est bien plus dangereuse sur l’aile droite du GA n°1 car la Wehrmacht consolide et multiplie ses têtes de pont sur la Meuse.
Le fleuve est franchi à Dinant par les 5. et 7. Panzerdivisions, alors que les 2. et 1. Panzerdivisions, dont les chars franchissent la Meuse, commencent leurs mouvements à l’Ouest à partir de la région de Sedan. La menace est double pour la 9e armée, attaquée de front et sur ses arrières. Les premières contre-attaques françaises, exécutées sans cohésion et avec des moyens inadaptés à la lutte antichar, sont rapidement repoussées.
En fonction de la rapidité du mouvement allemand et des lacunes du commandement français, la situation devient catastrophique. Alarmé, le G.Q.G. attribue à la 6e armée (structure initialement placée en réserve) le commandement des troupes devant former une ligne de défense entre l’Aisne et la Loire afin de recréer un front continu entre les 9e et 2e armées. D’autre part, la 2e DCR est envoyée dans la région de Mézières, alors que les 3e DCR et 3e DIM se regroupent dans la région de Stonne pour contre-attaquer. Mais les allemands y sont déjà au contact et l’action va se transformer en un combat de rencontre.